MAXENCE MATHIEU
Traverser la mer sans que le ciel le sache
Passerelle Saucy, quai sur Meuse
Maxence Mathieu s’intéresse aux espaces fictifs (rêves, projections mentales, réalités virtuelles …) et à leur manifestation dans la réalité. Son projet pour Art Public s’articule autour de l’intention d’insuffler un sentiment de doute aux usagers de la ville à travers la présence de vitrines affichant un avis à la population lequel suggère que tout événement se déroulant dans l’espace public durant l’exposition pourrait potentiellement être une œuvre d’art. En parallèle, un scénario tenu secret prévoit que des actions anodines par des comédiens prendront place en différents endroits de Bouillon tout au long de la manifestation, sans jamais qu’il soit précisé qu’il s’agit de saynètes. Ce projet trouve son origine dans l’observation de la ville : « Mes visites préparatoires ont catalysé l’imaginaire que je me faisais de Bouillon, explique Maxence Mathieu. Sa topographie encaissée avec des vues plongeantes évoque les gradins d’un théâtre. Cela m’a poussé à concevoir un programme de mises en scène à grande échelle, où acteurs, spectateurs, décors et urbanisme se fondent dans un même plan de réalité. Mon souhait : que le modèle embrasse la toile. »
